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| Tabac Blanc Caron |
Dans les archives de la Maison ont été retrouvés des témoignages décrivant l’atmosphère de l’atelier où Ernest s’isolait pour réfléchir à ses créations, un lieu empreint d’histoire et d’émotions, à mi-chemin entre le cabinet de curiosité, la bibliothèque et l’atelier de création.
Dans cette pièce refuge où trône son orgue à parfums en bois, Ernest a réuni des objets fétiches, collectionnés au cours de ses nombreux voyages. Ambre gris, muscs, épices, fleurs séchées, s’alignent sur son bureau dans des bocaux en verre.
Des effluves de bois ciré de parquet haussmannien et de bois brûlé se mêlent à l’odeur des touches à sentir, fraîchement imprégnées de parfums en réflexion.
Bras droit d’Ernest de 1906 à 1940, Félicie Wanpouille fut plus qu’une simple muse et contribua largement à développer la notoriété de la Maison.
Modiste passionnée par le monde de la couture et la création lorsqu'elle rencontre Ernest, elle devint l’âme de Caron, imaginant pour chacune des créations un flacon, un nom, une communication.
En véritable femme d’affaires, « Madame », comme la surnommaient ses collaborateurs, tint les rênes de la Maison de 1940 à 1962, administrant la société, luttant pour éviter la spoliation et la fermeture pendant la guerre.
Femme libre, indépendante à l’esprit affûté, elle cache, sous les dehors d’un caractère bien trempé, une âme sensible et délicate.
Toute la dualité de sa personnalité s’exprime dans cette bougie ou s’entrelacent bergamote, rhubarbe, pivoine, violette, santal et muscs.
